Découverte de l'Asie au Musée Guimet

L’été avec le retour des beaux jours est l’occasion idéale pour découvrir et apprécier des sorties culturelles. Malgré la crise sanitaire et les mesures d’accueil instaurées, les musées et institutions culturelles continuent de présenter des contenus enrichissants et pluriels au grand public. Le musée National des arts asiatiques Guimet propose pour cet été une programmation complète avec des expositions mais aussi des ateliers pour les plus grands comme les plus jeunes. Cet article vous énumère quelques propositions d’expositions à ne pas manquer !

 

L’émerveillement de l’art asiatique au musée Guimet

C’est après l’Egypte qu’Emile Guimet (1836-1918) entreprend sa découverte de l’Asie. Ce lyonnais attiré par les arts depuis sa tendre jeunesse, décide de visiter en 1865 les temples égyptiens et le musée Boulaq, au nord du pays, après avoir géré l’entreprise familiale. Il poursuit ensuite son périple en parcourant l’Amérique, le Japon, l’Inde, la Chine, le Sri Lanka, l’Indochine… De ces destinations, il rapporte une multitude d’objets qui peupleront bientôt un premier musée à Lyon en 1879. Faute de succès, le musée ouvrira ses portes à Paris en 1888.

Le Musée Guimet à Paris

 

Depuis, son ouverture, le musée a accueilli de nombreuses œuvres, offertes par des collectionneurs, des explorateurs, des mécènes passionnés… De la volonté de son fondateur, le musée Guimet accorde une importance à l’étude, et à la compréhension des civilisations qui entourent chaque œuvre.

 

Aujourd’hui, 9 collections sont réparties sur l’ensemble du musée : Afghanistan-Pakistan, Himalaya, Asie du sud-est, Asie centrale, Chine, Corée, Inde, Japon et Textiles.

 

 

L’Asie maintenant

Depuis le 21 octobre 2020 et jusqu’au 20 septembre 2021, Le musée met à l’honneur l’art contemporain japonais et indien.

Le musée Guimet a noué un partenariat avec la Galerie Mingei Bamboo pour présenter des artistes nippons pratiquant l’art du tressage de bambou. Très peu connu auprès du public français, cette technique a pu bénéficier d'une démonstration traditionnelle de son art grâce à plusieurs œuvres. Cet événement a également contribué à la mise en place du prix Mingei Bamboo Prize décerné par un jury, ainsi qu’un prix spécial public.

Du côté de l’Inde, deux femmes présentent leurs travaux nourris d’héritage, de féminisme, ou d’enjeux sociétaux.

Remen Chopra (1980-), s’empare de la sculpture, de la photographie, du textile ou du son pour y créer un univers emplis de ses souvenirs et de son expérience. Elle réinterprète aussi des formes, des personnages, des éléments abstraits, qui viennent faire des liens entre le passé, le présent et le futur.

Reena Saini Kallat (1973-) se penche quant à elle sur des enjeux qui englobent un aspect plus large de notre société avec les pays et nations au coeur de son art. Elle questionne les liens et les connexions entre chaque pays. Aussi, elle étudie les textes fondateurs de ces derniers, qui régissent les règles propres à une société et garantissent usuellement des droits et notions comme la liberté et l’égalité.

 

 

Marc Riboud. Histoires possibles.

La fille à la fleur (1967), et le Peintre de la tour Eiffel (1953). Deux œuvres qui vous disent très probablement quelque chose.

Réalisées par le célèbre photographe Marc Riboud (1923-2016), elles font parties d’un ensemble de saisissants clichés que cet artiste a capturé depuis sa tendre jeunesse.

Né dans la métropole lyonnaise, c’est à l’âge de quatorze ans que Marc Riboud acquiert son premier appareil photo, de la part de son père. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il prend le maquis quelques temps avant de continuer ses études et la photographie. En 1953, il rejoint la célèbre agence Magnum Photos, fondée par des photographes comme Robert Capa et Henri Cartier-Bresson. Durant toute sa carrière, Marc Riboud capturera des événements phares de son époque, aux quatre coins du globe : Au Vietnam, en Chine, en Inde, en Algérie, au Ghana, au Kenya…

Photographies en noir et blanc

 

 

Le musée Guimet propose de découvrir l’exposition « Marc Riboud. Histoires possibles. » jusqu’au 6 septembre 2021, tous les jours de 10h à 18h sauf le mardi. L’exposition revient sur la vie du photographe à travers ses œuvres qui ont toujours placé au centre l’être humain et le sens du détail. Témoignages forts d’antan, les photographies côtoient également les objets personnels de Marc Riboud.

 

 

 

Des images et des hommes, Bamiyan 20 ans après

L’Afghanistan a été marqué par des conflits sur son territoire à partir des années 1978-1979. Des conflits internes éclateront, et les Talibans, un mouvement terroriste afghan, réussiront à prendre le pouvoir. En mars 2001, les Talibans détruisent deux immenses statues de bouddhas dans la vallée de Bâmiyân, réalisées sur une période située approximativement entre 300 et 700. Bâmiyân est une ville située à environ 200 km de Kaboul, la capitale.

Ces bouddhas, sculptés directement sur une falaise de grès, mesuraient 53 mètres pour la première et 38 mètres pour la seconde. Le site de Bâmiyân est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2003.

Pour ne pas oublier ce lieu culturel foisonnant et les nombreux vestiges archéologiques, le musée Guimet revient sur l’ensemble de l’histoire du site, jusqu’à sa dégradation. Parmi les œuvres et documents présentés ; des peintures, des photographies, des objets de fouilles, etc.

Sont également exposés, les archives des Hackin, couple d’archéologues et de résistants français qui ont activement participé à des fouilles afghanes et à la mise en valeur du patrimoine culturel afghan.

L’exposition « Des images et des hommes, Bamiyan 20 ans après », à ne pas manquer jusqu’au 18 octobre 2021 !

 

Jardins d’Asie

L’Asie regorge de paysages naturels aussi époustouflants qu’épatants.

À plus petite échelle, la nature est maîtrisée par l’homme pour en faire une création parfaite et sensationnelle.

Jardin chinois

 

Pour des familles royales, pour des lieux de cultes ou encore pour des artistes, le jardin se décline de plusieurs façons et d’usages auprès des japonais, des chinois, des mongoles, des pakistanais…

La composition, le sens du détail, le choix de la végétation, les techniques employées, sont autant de critères résultant de l’aspiration à satisfaire l’art du jardin, au fil du temps.

 

Jusqu’au 20 septembre 2021, l’exposition « Jardins d’Asie » illustre à merveille la représentation de ces jardins qui ont peuplé les lieux de vie, grâce à une large sélection d’œuvres.

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